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RÉCITS :
Cameron Brown

Le récit de Cameron

« Tout commence par la nourriture. Sans nourriture, ta santé mentale, ta santé physique, tout fout le camp. Alors tu finis par abandonner. »

La vie n’a pas toujours été facile au cours des dernières décennies pour Cameron Brown, un vétéran de l’armée aujourd’hui âgé de 57 ans. Sa situation a d’ailleurs été particulièrement difficile il y a quelques années. Sa santé s’est dégradée alors que n’ayant plus qu’une seule dent dans sa mâchoire supérieure, il ne pouvait plus manger de nourriture solide. Son corps s’est alors couvert de psoriasis, ce qui lui a causé de la douleur.

« Je ne pouvais pas me permettre de bien manger. J’étais à peine capable de payer mes factures et de garder un toit au-dessus de ma tête », explique Cameron. « Je ne pouvais pas m’acheter de nourriture qui contenait des vitamines. C’était juste pour me remplir le ventre. De la nourriture en boîte. Mes dents ont fini par tomber. »

Luttant contre un problème de toxicomanie après avoir quitté l’armée, Cameron est un jour parvenu à refaire sa vie à Nelson, en Colombie-Britannique. Toutefois, lorsque la scierie qui l’avait embauché a fermé ses portes et que les emplois sont devenus rares, il s’est retrouvé sans argent pour payer son loyer. Il a donc été forcé de vivre dans une tente sur la plage pendant un an. Il a finalement réussi à se trouver un emploi saisonnier, à obtenir des prestations d’invalidité et à trouver un logement abordable. Mais, accéder à de la nourriture saine demeurait un défi.

« Tout commence par la nourriture », dit-il. « Sans nourriture, ta santé mentale, ta santé physique, tout fout le camp. Alors tu finis par abandonner. »

Les choses ont néanmoins commencé à s’améliorer pour Cameron l’année dernière, alors qu’il a réussi à contrôler son psoriasis et à se faire installer une prothèse dentaire supérieure. Aujourd’hui, c’est la première personne que beaucoup de gens rencontrent au centre communautaire d’alimentation de Nelson, où il fait du bénévolat à titre de réceptionniste, et a accès à des repas communautaires de même qu’à des programmes alimentaires. Il doit encore se battre contre une myriade de problèmes de santé, comme l’arthrite et des troubles thyroïdiens, mais c’est la première fois qu’il mange bien depuis longtemps, et il en ressent les effets bénéfiques.

« Mon cerveau s’est remis à marcher », dit-il. « Je me sens bien. Et ça me rend heureux de savoir que je peux rendre les autres heureux. »

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