Le récit de Nicola

« La nourriture est tellement liée à la bonne santé et au bien-être. Alors, quand je ne suis pas capable d’assurer mon propre bien-être, quand je souffre dans mon rôle de mère, devine qui d’autre en souffre? »

Nicola Moore est le type de personne que vous voulez avoir dans votre équipe. Elle est compétente et motivée, drôle et bien organisée. Elle est également mère de trois enfants de moins de 9 ans, doublée d’une chanteuse-compositrice néo-soul pleine d’énergie, en plus d’avoir lancé sa propre série de balados racontant son expérience de mère monoparentale. Mais, comme quatre millions d’autres Canadien-ne-s, elle souffre d’insécurité alimentaire.

« C’est une énorme source de stress. Je me demande constamment comment je vais faire pour nourrir mes enfants. Ça prend beaucoup de place dans ma tête. Ça nuit à mon sommeil, à mon humeur et à ma santé. Et je sais que ça peut me mener à la dépression. »

« La nourriture est tellement liée à la bonne santé et au bien-être », ajoute-t-elle. « Alors, quand je ne suis pas capable d’assurer mon propre bien-être, quand je souffre dans mon rôle de mère, devine qui d’autre en souffre? »

Nicola a retrouvé le sentiment d’être utile grâce à son travail au centre communautaire d’alimentation de Hamilton, où elle aide ses pairs en les guidant vers les ressources dont ils ont besoin, comme des programmes sur le logement ou la santé mentale. Elle se considère comme un pont reliant les gens qui ont des problèmes aux sources de soutien qui leur sont offertes. Toutefois, alors que le salaire que lui procure cet emploi à temps partiel est soustrait du montant de l’aide que lui verse le programme Ontario au travail, et que l’Allocation canadienne pour enfants ne permet pas à sa famille de passer à travers le mois, elle a de la difficulté à voir comment elle-même s’en sortira.

« Je planifie les repas, surveille les rabais, et profite des programmes gratuits pour étirer mon budget alimentaire. Je n’arrête pas de penser aux activités que je pourrais faire avec ma famille si je n’étais pas tout le temps préoccupée par la nourriture. »